ASM juin 2025: Discrimination et harcèlement


Durant l’ASM du 18 juin, nous avons relevé une situation grave dont nous avons toustes été témoins.
Cependant, seules quelques rares personnes ont eu le courage d’intervenir.

Une personne a d’abord fait une remarque discriminante envers les enfants, à l’écrit dans la conversation Teams, puis ont suivi d’autres remarques du même genre, amplifiant l’effet moqueur du message initial.
Quelqu’un a alors eu le courage d’intervenir en demandant que s’arrête cette série de remarques; demande qui n’a pas été entendue.

Cette intervention a eu le mérite de souligner aussi le manque de réaction flagrant des responsables de cette réunion. Par ailleurs, la personne a du faire face seule à des réactions négatives, telles que la remise en cause de sa prise de parole et de sa posture par messages privés.

Nous avons eu écho de ces agissements très rapidement. Nous avons alors recueilli plusieurs témoignages de soutien en faveur de la personne ayant pris position.

Notre section, notre syndicat et notre union syndicale défendent et défendront toujours la liberté d’expression quelles que soient ses formes. Nous combattrons toujours les discriminations envers toutes les minorités, et les enfants en font partie.
La suite de messages, justement sous couvert de liberté d’expression, ne peut être considérée comme de l’humour, mais bien comme de la discrimination, purement et simplement.
Aucun code, aucun article de loi ne définit l’humour comme devant être discriminatoire. D’autant qu’aucune discrimination ne peut être décemment défendue comme une forme d’humour.

Cependant, ce que nous relevons ici d’aussi grave est un environnement hostile envers une personne qui a eu le courage d’intervenir pour souligner cette discrimination.
Le harcèlement est un délit qui doit être prévenu et puni, que ce soit en public ou en privé, mais d’autant plus en entreprise (Article 222-33-2-2, Articles L1152-1 à L1152-6).

Nous avons joint ici une série de retours concernant le dernier ASM et particulièrement de soutien envers la personne dénonciatrice:

  • “On est bien loin de la « blagounette » destinée à détendre l’atmosphère”
  • “J’ai préféré quitter la réunion pour ne pas en lire plus”
  • “Des blagues au mieux médiocres”
  • “Je n’étais plus capable d’écouter ce qu’il se passait, je restais figé’e à lire ces mots si violents”
  • “C’est angoissant, ça crée du bruit et certaines remarques sont très malaisantes”
  • “Certains collègues avaient tenu dans un canal annexe des propos particulièrement brusques au sujet de la collègue qui avait réagi dans le chat, ce qui m’a laissé mal à l’aise et me laisse penser que des incidents similaires pourraient se reproduire”
  • “Je trouve regrettable voire problématique que la situation ne se soit pas calmée après que quelqu’un ait exprimé son malaise par écrit”
  • “Des blagues irrespectueuses”
  • “Je me suis senti’e sidéré’e en voyant l’escalade des réponses qui sont arrivées”
  • “Des échanges hors sujet ou offensants”
  • “J’ai été géné’e par l’inaction de la direction”
  • “Étant donné le fait que les blagues en question étaient inappropriées dans le cadre de la réunion et qu’elles suscitaient de nombreuses réactions négatives, il m’aurait paru légitime que les organisateurs de la réunion réagissent avant qu’un parent ne commence à manifester son énervement”
  • “Je ne me suis pas senti’e à l’aise de demander d’arrêter également, de peur d’être stigmatisé’e par ces personnes”

Nous constatons que certains individus ont la liberté de prendre cette posture de harcèlement et de porter des propos discriminatoires, alors que celles et ceux qui tentent de dénoncer ces propos inadmissibles et répréhensibles, ne sont pas protégées ni soutenues par la direction.

En conclusion, nous attendons une fermeté exemplaire contre toutes les formes de discriminations et de harcèlement. De nombreux faits sont déjà connus par plusieurs instances de la direction et pourtant seules une poignées d’actions, très ponctuelles et seulement à l’échelle locale, ont commencées à voir le jour.

Nous apportons notre soutien à toutes les victimes de ces comportements, et resterons désormais très vigilant’es durant les futures ASM et autres rendez-vous du même type, en comptant sur la même implication de la part de la direction.

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